Diffusée sur Réunion La Première depuis le mois d’avril dernier, l’émission Mascarena met en compétition trois candidats s’affrontant dans une chasse au trésor grandeur nature. Tony Boyer, présentateur de l’émission, revient sur les coulisses de cette incroyable aventure mettant en valeur les paysages époustouflants de La Réunion.
Comment es-tu devenu le présentateur de Mascarena en avril 2022 ? Qui t’a approché ?
Tony Boyer : « J’avais déjà bossé avec l’équipe de HBC Production, producteurs de Mascarena, sur un projet web ; ils avaient apprécié notre collaboration et m’ont naturellement proposé de présenter l’émission, j’ai donc accepté de tenter l’aventure alors que je n’avais jamais eu ce genre d’expérience. Je suis comédien, ce n’est pas le même travail, l’exercice était totalement nouveau pour moi. J’étais assez timide et hésitant lors des premiers épisodes le temps de trouver mes marques mais, je suis rôdé maintenant. Je me suis inspiré d’autres émissions du même genre afin de comprendre les mécaniques de présentation : les échanges avec les candidats, l’explication claire des règles etc. »
Quel est le concept de l’émission ?
T.B. : « Mascarena est une aventure où trois candidats s’affrontent afin de récupérer des amulettes valant 100 euros chacune au profit de l’association qu’ils représentent. Tous sont soumis à des épreuves sportives, de réflexion et de stratégies se déroulant sur deux communes de l’île. Le gagnant de l’aventure est celui qui remporte le plus d’amulettes. L’idée pour les candidats ainsi que pour les spectateurs est de (re)découvrir l’île au travers de ses paysages et des activités de nature possibles sur les différents sites. Une émission de divertissements, de découvertes et d’aventures de 52 minutes, tournée en une journée complète. »
Y aura-t-il une nouvelle saison Mascarena à la rentrée prochaine ?
T. B. : « Moi, je l’espère ! Réunion La Première tient les rênes mais je pense que l’on est sur la bonne voie pour remettre ça à la rentrée. Au début, l’émission était nouvelle, elle a eu un peu de mal à s’ancrer dans le paysage audiovisuel, aujourd’hui, les gens la connaissent et l’apprécient. Je me fais régulièrement interpeller dans la rue ou sur les réseaux par des inconnus pour me dire que l’émission est super, pour me confier leur souhait d’y participer ou pour me dire qu’ils attendent la seconde saison avec impatience. En tout cas, le public est là ! »
Selon toi, quelle est ta valeur ajoutée en ta qualité de présentateur : ton humour, ta popularité sur les réseaux sociaux… ?
T. B. : « J’ai mon public sur les réseaux sociaux mais, mon personnage de présentateur est différent à la télévision. Il y a le Tony Boyer d’Internet, plutôt comédien « casseur lé cui », et le Tony Boyer de la télé, plutôt sérieux avec une pointe d’humour. Contrairement à mes vidéos sur les réseaux, je ne parle pas créole dans Mascarena. Ce n’est pas une émission marrante mais un programme où les spectateurs doivent rester concentrés sur l’aventure donc, je ne vais pas me mettre à faire des blagues à tout-va, il faut parvenir à les doser. »
Y-a-t-il des épreuves de Mascarena que tu serais incapable de faire ?
T. B. : « Ah oui, il y en a plein ! À commencer par le saut à l’élastique du premier épisode, je ne pense pas que je me serais jeté dans le vide. L’instructeur m’a proposé de le faire mais j’ai lâchement décliné la proposition en prétextant laisser la primeur aux candidats. Puis, dans le timing de l’émission, je n’ai pas vraiment le temps de tester les épreuves puisque je dois être sur les lieux de l’épreuve suivante avant les candidats. On ne dirait pas mais l’aventure est très physique sur la journée et ce n’est pas si facile si l’on n’est pas préparé. »
Des anecdotes de tournages ?
T. B. : « Malgré la difficulté de l’aventure au vu des épreuves physiques et sportives du matin et de l’après-midi, un candidat de confession musulmane a tout de même insisté pour participer à l’émission pendant le mois de ramadan ! C’est un véritable exploit, je ne pense pas que j’aurais fait l’aventure sans boire ni manger mais lui, il a tenu et je tiens à l’en féliciter. Autre anecdote : nous filmons l’émission sur le qui-vive en suivant les candidats au fil des épreuves. Mais une fois, il nous est arrivé de nous faire alpaguer par un passant qui ne souhaitait absolument pas figurer dans l’épisode même en arrière-plan ou flouté. Il a exigé que nous effacions devant lui et sur le champ les rush de la caméra. Je pense qu’il n’était pas censé se trouver là, le reconnaître dans le quartier à travers le petit écran aurait pu lui être préjudiciable (rires). »
Tu es connu avec la bande à Titi le Comik, avez-vous des projets sur le court terme ?
T. B. : « Avec Titi et Kébé, nous avons toujours des projets à court et moyen termes sur Internet, nous avons des personnes qui nous approchent toutes les semaines pour des collaborations promotionnelles et autres événements. C’est un travail à temps plein depuis 2 ans maintenant puisque j’ai quitté mon poste dans une agence de pub pour me consacrer uniquement à ma propre entreprise de communication et d’événementiels. »